Mahamadi Rouamba partage son expérience avec l’OMC et les Nations Unies

Du 10 au 14 Décembre 2018 s’est tenue à Nairobi au Kenya, la semaine africaine du commerce électronique. Le jeune entrepreneur Mahamadi Rouamba, a été convié par la Conférence des Nations unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), à intervenir lors de la session ministérielle qui se tenait en marge de l’évènement. Par la suite, il a rejoint l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à Genève en Suisse afin de participer à la session de travail sur le e-commerce avec les missions permanentes des Pays les Moins Avancés (PMA).

Le Kenya, pays par excellence du mobile money en Afrique a accueilli la première semaine africaine dédiée au Commerce Electronique. Coorganisée par E-Trade For All qui est une initiative des Nations Unies, la Conférence des Nations unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), l’Union Africaine (UA) et l’Union Européenne (UE),la semaine a eu pour objectif de mener des réflexions afin de préparer l’Afrique à entrer dans le commerce électronique.

Monsieur Mahamadi Rouamba, promoteur de BeoogoLAB, incubateur de projets orientés numérique et Président Directeur Général de TICANALYSE, bureau d’ingénierie informatique,y a partagé son expérience en tant qu’acteur dans le e-commerce et proposé une feuille de route aux gouvernements des PMA pour développer le e-commerce.

En effet, avec TICANALYSE monsieur Rouamba et son équipe sont en train de déployer SwagPay, premier moyen de payement en ligne utilisant les porte-monnaie mobiles au Burkina Faso et avec BeoogoLAB, il débute un projet appelé les Graines du e-commerce cofinancé par l’ONG ADA qui a pour objectif d’identifier et d’accompagner douze projets dans le domaine du e-commerce, de l’état d’idée à la mise en place d’entreprises viables.

Ainsi ce sont avec des faits concrets qu’il a participé au plaidoyer sur l’entrée de l’Afrique dans le e-commerce.

Il a été question de passer en revue tous les éléments qui apparaissent comme une opportunité pour l’Afrique en termes de e-commerce et aussi les éléments qui entravent le développement du secteur.  De ce fait, l’accent a été mis sur les Pays les Moins Avancés.

En rappel la CNUCED a mené une évaluation rapide auprès de quelques pays africains dont le Burkina Faso, afin de faire l’état des lieux de la préparation au e-commerce.

Ensuite, le promoteur de BeoogoLAB et PDG de TICANALYSE s’est rendu à l’Organisation Mondiale du Commerce à Genève afin de participer à une session de travail avec un groupe de travail nommé TAF (Trade and Investment Advocacy Found).  

Cette initiative a réuni un nombre conséquent d’acteurs des Pays les Moins Avancés pour une session de travail qui a consisté à la sensibilisation sur le commerce électronique et à la simulation de négociations sur les moratoires sur les frais douaniers pour les transactions électroniques.

Monsieur Rouamba y a également partagé son expérience avec les missions permanentes des PMA et leur a expliqué les étapes à suivre pour que leurs pays puissent entrer de plein pied dans le secteur.

Pour lui, il existe trois rôles clés qu’un Etat doit jouer pour favoriser le développement du e-commerce. Ce sont notamment l’investissement, la confiance et le leadership.

Il explique que l’Etat étant un acteur majeur et incontournable se doit d’investir dans des secteurs qui permettent le développement du e-commerce mais dans lesquels les privés ne veulent pas y aller parce que l’investissement est coûteux et la rentabilité à court terme n’est pas de mise.

Ensuite,de son avis, l’Etat se doit d’être celui qui construit la confiance dans la transaction à distance ; et cela par la promotion l’identification du citoyen et la mise en place d’un système d’adressage public.

En dernier point, monsieur Rouamba évoque le leadership. Il explique que l’Etat doit être le premier à faire  le grand saut. « Tout ce que nous faisons en nous déplaçant, l’Etat doit le rendre possible à distance.  Par exemple, établir un extrait de naissance, renouveler un permis de conduire, son passeport, son assurance ou encore payer la scolarité » dit-il.

« Si les citoyens arrivent à vivre ce type de belles expériences en ligne, il n’y a aucune raison qu’ils rechignent à acheter des articles en ligne » conclut-il.

7 réflexions sur “Mahamadi Rouamba partage son expérience avec l’OMC et les Nations Unies”

  1. Congratulations! Belle initiative, il faut effectivement que l’Etat assume ce leadership pour les investissements dans le e-momey. Un pas est déjà réalisé avec les concours publics en ligne, mais encore insuffisant pour que les burkinabè aient cette culture de e-transaction. Il y’a aussi la possibilité de passer par les sociétés d’Etat pour accélérer les choses, e-pari(lonab), e-cnss…..Sonabel et onea le font déjà et ça marche!!!

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